Le numéro un ivoirien, Alassane Ouattara a donné son blanc-seing au retour de l’ex-président Laurent Gbagbo et son collaborateur Charles Blé Goudé. Une autorisation qui est bien loin d’ôter le brouillard qui entoure ce retour.
« Quant à M. Laurent Gbagbo et Blé Goudé, ils sont libres de rentrer en Côte d’Ivoire quand ils le souhaitent. Les frais de voyage de M. Laurent Gbagbo ainsi que ceux des membres de sa famille seront pris en charge par l’État de Côte d’Ivoire . Les dispositions seront également prises pour que M. Laurent Gbagbo bénéficie conformément aux textes en vigueur, les avantages et les indemnités dus aux anciens présidents de la République de Côte d’Ivoire
a indiqué le numéro un ivoirien, Alassane Ouattara.
Une déclaration qui cristallise le quitus du gouvernement ivoirien, pour le retour de l’ancien président Laurent Gbagbo et son ancien collaborateur Charles Blé-Goudé. Toutefois , les condamnations judiciaires qui planent sur les deux acquittés de la Cour Pénale Internationale corsent l’équation.

L’ex-président Laurent Gbagbo avait écopé de 20 ans de prison suite au procès relatif au casse de la BCEAO. Statut quo pour Charles Blé Goudé qui a été condamné par contumace à « 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques, 200 millions de francs CFA » de dommages et intérêts à verser aux victimes.
Des condamnations auxquelles Alassane Ouattara, pourrait apposer une grâce présidentielle. Ce mécanisme demeure l’unique alternative qui pourrait permettre aux deux rescapés de la Haye de retourner en Cote d’Ivoire sans passer par la case prison.
En réponse aux interrogations sur ce volet , le nouveau porte-parole du gouvernement s’est voulu clair.
Ca me parait cynique de payer le billet d’avion de quelqu’un juste pour le mettre en prison.
Pour le média panafricain ,Jeune Afrique , la question est dans les tiroirs.
Faut-il alors s’attendre à une grâce présidentielle, voire à une amnistie ? Selon nos informations, des négociations sont en cours pour une levée de toutes les condamnations de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara « reste bienveillant quant à la situation des victimes qui continueront à bénéficier du soutien de la Côte d’Ivoire.
a tenu à préciser le porte-parole du gouvernement.
Le suspens demeure donc entier sur ce feu vert du président ivoirien. Bien qu’à priori , la théorie d’une amnistie en vue de gracier les deux figures de la politique ivoirienne semble probable.
Charles Assagba