Au Qatar, 6 500 travailleurs pour les chantiers de la coupe du monde sont morts, selon des estimations publiées par le quotidien britannique The Guardian le mardi 23 février.

Depuis que le pays a obtenu le droit d’organiser la compétition en 2022, des travailleurs migrants venus d’Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh ou encore du Sri Lanka, et qui y travaillaient sont décédés. Cela représente en moyenne 12 décès de travailleurs migrants d’Asie du Sud chaque semaine. C’est la face peu reluisante de la coupe du monde au Qatar, dont les sept stades ultra modernes et un aéroport pour la prochaine coupe du monde nécessitent une grosse main d’œuvre.

En détail, 5 927 travailleurs décédés provenaient de l’Inde, du Bangladesh, du Népal et du Sri Lanka. L’ambassade du Pakistan au Qatar, quant à elle, fait état de 824 Pakistanais décédés entre 2010 et 2020. Pour le média britannique, le nombre total de travailleurs migrants décédés resterait encore très sous-estimé, puisque des pays comme les Philippines ou le Kenya ont eux aussi envoyé des contingents importants travailler au Qatar.

Au total 2 millions de migrants seraient venus sur les différents chantiers de la coupe du monde, depuis le lancement de la réalisation des infrastructures.

Olivier Gbadié