First Magazine
  • Accueil
  • News
  • Lifestyle
  • Entertainment
  • Opinion
  • Contact
Recherche...
Recherche...
  • Accueil
  • News
  • Lifestyle
  • Entertainment
  • Opinion
  • Contact
Recherche...
Recherche...
First Magazine
Recherche...
Recherche...
Accueil News Société

Dabou/Toupah : La sous-préfète sauve l’ex-ministre Essis Esmel.

Olivier Gbadié Par Olivier Gbadié
18 juin 2022
| Société
Temps de lecture : 6 mins
A A
0
Dabou/Toupah : La sous-préfète sauve l’ex-ministre Essis Esmel.
37
Partages
94
Vues
Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur LinkedinPartager sur WhatsappPartager sur TelegramPartager par email

Le mercredi 18 mai 2022, les populations du village de Toupah se sont retrouvées, sur convocation de la sous-préfète de Toupah, pour une consultation populaire, dans le cadre du processus de désignation du chef de ce village. L’organisation de cette consultation devrait permettre à l’administration de savoir s’il se dégageait un consensus sur la personnalité pressentie pour présider aux destinées du village, de recueillir les différents points de vue et d’en rendre utilement compte au préfet.

La majorité des personnes présentes, se sont prêtées au jeu des questions-réponses ont toutes faisant part de leur vœu de voir le cadre du parti au pouvoir, Esmel Essis Emmanuel, occuper cette fonction d’autorité villageoise, une partie de la population s’est clairement opposée à la nomination de celui-ci, comme chef du village de Toupah.

Publicité

Pour Nomel Zéphirin, fils de Toupah, porte-parole d’une génération du village, enseignant de musique, et neveu selon lui dudit ministre, une telle nomination déroge aux us et coutumes établis chez les Adioukrou en la pareille circonstance et qui selon lui, stipulent que :

Le chef doit être un patriarche selon le premier congrès du peuple Odjukru-Dabou des 6 et 7 septembre 2021 avec pour thème : la démocratie générationnelle citoyenne du peuple Odjukru, notre génie et notre avenir.

Lequel congrès court jusqu’en 2028 et dont la chefferie de Toupah est signataire.

En outre, toujours selon Nomel, ce choix de l’ancien ministre violerait également, de façon flagrante, la loi portant statut des rois et chefs traditionnels, notamment ses dispositions relatives à l’incompatibilité de la qualité de chef traditionnel avec l’exercice de toute fonction élective (article 7), et à l’obligation faite aux chefs traditionnels de s’abstenir d’afficher leur appartenance politique (article 6). (Ndlr, journal officiel du mardi 15 juillet 2014/ Article 6 :

Lire aussi

Congo : Elle expose sa nudité, l’Université l’exclut!

Congo : Elle expose sa nudité, l’Université l’exclut!

19 juin 2022

Trafic de drogue en Côte d’Ivoire : La réaction d’un proche de Soro Guillaume.

7 juin 2022

les rois et chefs traditionnels sont soumis aux obligations de neutralité, d’impartialité et de réserve. Ils doivent s’abstenir d’afficher leur appartenance politique ; article 7 : la qualité de roi et chef traditionnel est incompatible avec l’exercice de tout mandat électif .

Or, l’ancien ministre est membre du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), au pouvoir dont il est un député. Toute chose qui le disqualifie de facto. C’est là qu’une prise de position de la sous-préfète sera salvatrice pour l’ancien ministre.

À la surprise générale, la sous-préfète de Toupah, balaie du revers de la main les arguments « légaux » soulevés par Nomel Zéphirin auxquels elle oppose une fin de non-recevoir.

Nous n’avons pas connaissance de l’existence d’un protocole d’accord du peuple Odjukru-Dabou. Même s’il existait, il serait encore au stade d’étude. Mais il ne fait pas encore un document de loi pour qu’il puisse s’appliquer à tous les villages de la région. Pour ce qui est de la question de l’incompatibilité avec son mandat électif de député de la nation, je ne vais pas entrer dans des détails parce que ce n’est pas à moi de le faire. Toutefois, la personne désignée était membre du gouvernement ivoirien.

Et même, quand elle était membre du gouvernement, elle avait la possibilité d’être chef. Jusqu’à preuve contraire, la personne désignée ne siège pas au gouvernement, elle a un suppléant. Nous, à notre niveau, on travaille. De par ses activités et son temps, cette personne a décidé de se faire représenter. L’ex-ministre est ici avec nous. A l’instant où je vous parle, je ne m’adresse pas à un député, mais à un individu. Néanmoins, nous allons faire ses remarques à notre supérieur pour qu’il décide », a expliqué la représentante de l’administration, au grand étonnement, de tous, sur la place publique.

Quant au concerné lui-même, il a soutenu que :

On ne peut pas faire un débat où il n’y en a pas. J’ai accepté ce poste pour la paix, c’est ça qui est au-dessus de toute chose. Sinon on peut faire des débats juridiques à n’en point finir et laisser ce village mourir. Où vous acceptez qu’on puisse avoir des consensus pour faire avancer la paix, la cohésion sociale et le développement dans ce village, où on fait un débat. Cela fait dix (10) ans que nous n’avons pas de chef de village, un si grand village. Est-ce normal ? Maintenant, sur le fond de ce qu’il a dit, je ne partage pas son avis. J’ai un suppléant et puis dans beaucoup de résidences, s’il s’avère que je ne peux pas exercer, je nomme un chef-résident qui va prendre le relais. Il ne faut pas qu’on fasse du juridisme inutile. Maintenant, il a posé des problèmes, je le rencontrerai pour qu’il me donne ces textes dont il parle. Mais aujourd’hui, fêtons, célébrons la paix à Toupa, l’union des filles et fils pour le développement de ce village. Après le reste, on peut en débattre.

La sous-préfète a carrément décidé d’ignorer la loi portant statut des rois et chefs traditionnels ainsi que les us et coutumes auxquels fait référence Nomel Zéphirin, pour faire la courte échelle à l’ancien ministre, cadre du Rhdp.

Si on peut lui concéder que « l’existence d’un protocole d’accord du peuple Odjukru-Dabou », n’est pas connu de l’administration parce que n’étant pas encore en possession des autorités préfectorales, il lui sera difficile de faire admettre que l’article 7 de la loi sus-mentionnée ne s’applique pas à l’ex-ministre Essis Esmel Emmanuel. Car, il est indéniable que ce dernier est bel et bien le député élu, même s’il ne siège pas au Parlement. Car, ce sont les suffrages que les populations lui ont accordés qui lui confèrent la qualité de député. C’est pourquoi quand la sous-préfète soutient que « je ne m’adresse pas à un député, mais à un individu » , elle n’a pas manqué d’ébranler plus d’un à Toupah.

En tout cas, aux yeux de nombreuses villageois, la sous-préfète a adopté la stratégie d’installer le député de Dabou, cadre du Rhdp et ancien ministre, au mépris de la loi votée et promulguée par le chef de l’Etat. Pour ceux qui récusent cette désignation du député Essis Esmel Emmanuel, ce dernier veut à tout prix, au mépris des us et coutumes des lois de la République devenir le chef du village de Toupah. Et, s’ils estiment qu’il s’agit là d’une aspiration, en raison des ambitions personnelles de tout être humain, la posture de la sous-préfète, chargée d’appliquer et de faire appliquer la loi de la République, leur paraît incompréhensible.

Pour eux, sauf à détenir copie de la lettre ou de tout autre document attestant qu’Essis Esmel Emmanuel, après son éviction du gouvernement, a communiqué à l’Assemblée nationale sa décision ferme et définitive de renoncer à l’exercice de son mandat législatif, la sous-préfète ne saurait valablement soutenir une telle position, surtout lorsque se joue sur la place publique la destinée d’un village. Cette frange de la population reste dans l’attente de la production de ce document, comme elle attend de la sous-préfète, la communication de la liste des villages dirigés par des ministres et députés dont elle a fait état pour rejeter l’argumentaire de leur porte-voix.
Les opposants à la confirmation d’Essis Esmel comme chef de village de Toupah, comprennent difficilement le mutisme, apparemment volontaire, de la sous-préfète sur leur argumentation portant sur l’article 6 de la loi portant statut des rois et chefs traditionnels. Ils s’interrogent, en outre, sur sa posture d’ignorer qu’au jour de la désignation présumée de Essis Esmel Emmanuel comme chef de village par une partie de la population, en novembre 2021, au mépris des us et coutumes et des lois de la République de Côte d’Ivoire, ce dernier était encore membre du gouvernement ivoirien.

En tout état de cause, cette portion légaliste de la population de Toupah reste convaincue que les arguments avancés par Madame le sous-préfet en soutien à la désignation du chef de son village, ne résisteraient au Conseil d’Etat, s’il est amené à connaître de la question.

Olivier Gbadié avec Séverin DJAHA

Etiquettes: actualitésCompétitionCôte d’IvoireElectionRéseaux sociauxSociété
Olivier Gbadié

Olivier Gbadié

Pour vous

People

Serey Die-Josey : Que fera Aline ?

25 juin 2022
Cancer de prostate: La campagne de prévention lancée par le Groupe Diamana.
Santé

Cancer de prostate: La campagne de prévention lancée par le Groupe Diamana.

22 juin 2022
Législatives en France: l’épouse d’un chanteur ivoirien élue députée
Politique

Législatives en France: l’épouse d’un chanteur ivoirien élue députée

20 juin 2022
Congo : Elle expose sa nudité, l’Université l’exclut!
Société

Congo : Elle expose sa nudité, l’Université l’exclut!

19 juin 2022

Site officiel de la page Facebook la plus influente de Côte d'Ivoire. Notre communauté compte à ce jour 2.800.000 fans

Rejoignez-nous sur nos pages sociales :

Nous suivre sur Instagram

  • Excellente journée avec Fally Ipupa ❤️👌🏽
  • Excellent dimanche avec Koffi Olomidé ❤️👌🏽

#ondiraitvestedesereydie
  • Le commentaire
  • #people 
Dobet Gnahoré 🇨🇮 et une légende du rock Skunk Anansie 💚💚💚
  • La VAR
  • A propos
  • Contact
  • Politique de confidentialité

© 2022 Evacom Médias I Tous droits réservés I First Magazine

Recherche...
Recherche...
  • Accueil
  • News
  • Lifestyle
  • Entertainment
  • Opinion
  • Contact

© 2022 Evacom Médias I Tous droits réservés I First Magazine