Tout porte à croire que la visite du président français au Rwanda annonce une décrispation totale des relations entre les deux pays. Un nouveau chapitre vient de s’ouvrir et avec lui, le probable repositionnement de la langue française.

Le 27 mai dernier, Emmanuel Macron a tenu un discours plein de regret à Kigali, en la mémoire des victimes du génocide rwandais. De par sa voix, la France a reconnu sa part de responsabilité dans ce massacre datant de 27 ans, et a profité pour présenter des excuses. Des mots bien reçus par Paul Kagame et les Rwandais. Pour l’heure, aucune coopération entre les deux pays n’a été officialisée. Mais cela ne saurait tarder.

Lors de sa visite au pays des Milles collines, Emmanuel Macron a inauguré le centre culturel francophone de Kigali. Or, depuis l’arrivée de Paul Kagame à la tête du pays, la langue française a été poussé vers la sortie. De plus, en 2006 le gouvernement rwandais a fermé l’ambassade de France dans le pays, tout en coupant tout les liens qu’ils avaient en commun. La langue française prend un sacré coup et se place en 4ème position derrière la kinyarwanda, l’anglais et le swahili. Dans le système éducatif et le système culturel, la langue française a perdu du terrain.

Aujourd’hui, après cette visite historique, les choses iront probablement mieux. Sur quelque 12,5 millions d’habitants au Rwanda, 725 000 parlent français selon l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Ces chiffres pourraient grimper si les relations entre les deux pays continuent dans ce sens.

James Kadié